Carnet de route

Le Casque
Sortie : Le Casque du 27/07/2024
Le 27/07/2024 par Cécile Guignat
LE CASQUE DU MARBORE (3006M)
Une sortie, rando, spéléo, escalade, alpi…. Ça vous tente ?
C’est que nous a proposé Sylvain… : une sortie bien surprenante, intrigante et qui fait rêver : Le Casque en passant par une grotte, une cheminée avec une partie escalade, tout en franchissant la mythique brèche de Roland. Sans oublier également un passage sur un névé nécessitant crampons et piolet… Sacré programme ! Nous sommes partis pour faire spéléo, escalade, alpinisme… beau cocktail pour atteindre le Casque du Marboré, mais pas par la voie normale ! Comme de vrais alpinistes !
Merci encore Sylvain pour toute l’organisation. Malheureusement, tu n’as pu être des nôtres pour cette épopée. Nous partageons alors nos impressions et nos photos…
Pour cette aventure, l’équipe composée de notre président Yannick, Thierry, Patrick, Pierre, Jean-Claude, Mireille, Corinne, Fred, Marie, Michel, Jean Noël et moi, se retrouve le vendredi soir pour un bivouac sur la route menant au col des tentes.
Le lendemain, départ 7h00 depuis le parking du col des tentes. Nos sacs sont chargés : Casque, baudrier, crampons, piolet, corde… et la frontale !
C’est le levé du jour, le ciel est dégagé, les lumières du petit matin offrent des couleurs somptueuses au paysage…
La rando démarre en douceur jusqu’au Port de Boucharo, puis nous restons côté français en longeant la frontière pour atteindre le col du Sarradet puis le refuge du Sarradet. Nous avons traversé la cascade du torrent alimenté par le glacier du Taillon.
Pause-café (merci Pierre !) au refuge du Sarradet avec une vue imprenable sur le cirque de Gavarnie, sa cascade et l’imposante brèche de Roland.
Montée jusqu’à la brèche par un névé. Nous basculons côté espagnol pour suivre un sentier descendant en longeant la falaise par une vire parsemée de gravier. La vire est très exposée, il faut faire attention à la chute et aux chutes de pierres. Fred préfère rebrousser chemin et décide, avec Pierre qui l’accompagnera, d’atteindre le Casque par la voie normale.
Nous continuons vers la grotte (je cherchais une grotte « horizontale » mais non, il s’agit d’une grotte « cheminée » !).
L’ascension démarre pour atteindre le bas de la cheminée. Nous organisons les cordées : Patrick se lance en tête avec Marie et Mireille. Puis c’est au tour de Jean-Claude en tête avec Michel et moi. Jean Noël profite d’une moulinette, et enfin, Thierry part en tête avec Yannick et Corinne.
Nous voilà dans le noir, dans la grotte, changement d’ambiance ! Le frontal est bienvenu ! Plus l’impression de faire de la spéléologie que de l’escalade en montagne…
Patrick part en tête en explorateur dans ce trou vertical. On ne voit pas le bout, voyage vers l’inconnu…
L’escalade se fait en opposition sur des parois ruisselantes… On ne voit plus notre leader… Un grognement : c’est quoi ce bordel ! Heu…. Plus rien, puis un cri « au suivant, il faudra enlever le sac pour passer… ». C’est au tour de Marie, qui nous expose son ascension : pas en équilibre, en opposition, puis passage si étroit qu’il faut se contorsionner pour enlever le sac (qui sera tracté par Patrick à l’aide d’une corde), continuer à se tordre pour atteindre la sortie. C’est une fille s’exclame Patrick !
« C’est un accouchement ! Tu revis ta naissance ! » Commente Thierry.
Puis c’est au tour de chacun d’avoir la joie et le bonheur de vivre une deuxième naissance… La sortie est très étroite et passer par là est finalement assez amusant.
Quelle satisfaction et joie de ressortir en pleine lumière du jour, avec un ciel bleu et un panorama époustouflant. La vue sur la brèche de Roland est vraiment superbe et inhabituelle.
Encore quelques efforts, avec des passages en « petite » escalade et on accède enfin au vaste sommet du Casque. La vue est immense sur 360°. Nous retrouvons Fred et Pierre (qui admirait la vue depuis le sommet depuis fort longtemps déjà !).
Le retour s'effectue par la voie normale. Les cairns nous guident dans la descente à travers des gros blocs de pierre. Le sentier s'oriente ensuite sous les barres rocheuses, pour rejoindre le pas des Isards (passage très exposé équipé d’une chaîne).
Nous continuons jusqu'à la brèche, puis nous revenons prudemment par l'itinéraire de l'aller.
Nota : finalement, nous n’avons pas utilisé crampons et piolet. Ceux-ci étaient prévus pour le passage sur un névé pour atteindre le sommet depuis la sortie de la cheminée. Nous avons pu le contourner.
Une fois de plus, un grand merci à nos organisateurs, nos encadrants et à toute l’équipe !
Cette ascension est absolument inoubliable par son panorama et son originalité.