Carnet de route

Vire des Fleurs

Sortie :  Vire des Fleurs du 23/07/2022

Le 15/08/2022 par Mireille GAUTIER

Cela faisait longtemps que l’on attendait cette rando et voilà que désormais, elle est derrière nous mais elle va laisser dans les mémoires de chacun et chacune de très belles images et de très bons moments.

Une partie de l’équipe Julie, Cécile P, Chantal et Mireille se retrouvent à Montauban pour aller rejoindre les 2 autres véhicules près du Col des Tentes : Jean-Claude et Cécile D puis Sylvain, Caroline et Pierre.

Je ne sais pas ce qui s’est dit dans les 2 autres véhicules mais la conversation dans le nôtre a été quelque peu surprenante puisque « Bip » nous apprend qu’elle n’a pas pris de polaire, ni de vêtement chaud et encore moins de pantalon ; mais par contre, elle a pensé au maillot de bain.

Nous avions à notre bord la première montagnarde partie faire la brèche de Roland avec son maillot de bain dans le sac à dos et sa polaire dans le placard à la maison. Il faut préciser que la veille, nous nous étions vues pour préparer notre voyage à l’Ile de la Réunion en Novembre prochain… il y a juste eu un mélange des genres ????.

Nous nous retrouvons un peu avant le Col des Tentes, près du télésiège de Gèdre, où nous plantons les tentes avant de partager notre auberge espagnole. Hélas, nous aurions dû monter un peu plus haut car très vite, nous nous retrouvons dans les nuages et il fait plutôt frais : les polaires, vestes, bonnets sortent des sacs à dos et des âmes charitables sauvent « Bip » du froid ambiant par le prêt de vêtements chauds.

Tout le monde part se coucher vers 22h, certains sereins et d’autres un peu moins à l’idée d’affronter le lendemain près de 9 heures de marche et 1300 m de dénivelé.

Samedi, 5h45 du matin : réveil, petit déj, préparation des sacs à dos, chaussures de rando aux pieds, montée au col des tentes. Départ de la rando vers 7h.

Question du jour : 10+7 = 19 ou 17 ? Tout dépend de l’heure à laquelle tu pars en rando, si tu as bien dormi, de l’heure à laquelle tu penses arriver, de la rapidité de tes pas, du nombre de pauses, des isards que tu vas croiser, des troupeaux de moutons que tu vas rencontrer et de l’âge du Berger. Quelqu’un va sûrement se reconnaître dans cette question.

Après cette grande réflexion, nous quittons le parking pour nous diriger vers le port de Boucharo (Bujaruelo pour les espagnols) à 2208 m d’altitude. De là démarre THE rando …nous marchons sur des pentes herbeuses, nous grimpons, nous descendons, nous admirons cette montagne qui, même si nous avons souvent rendez-vous avec elle, nous apporte toujours des étoiles dans les yeux et arrive à nous faire oublier que nous venons de gravir quelques centaines de mètres de dénivelé pas toujours facile dans un pierrier.

Puis nous la voyons de loin, cette vire des fleurs tant convoitée…Elle est impressionnante cette terrasse étroite qui marque sa trace dans cette falaise majestueuse et très, très haute…nous sommes en extase devant ce canyon d’Ordessa que nous admirons pendant les 4 kilomètres que dure cette vire.

Nous atteignons ensuite le plateau de Milaris d’où l’on aperçoit au loin la brèche de Roland. Juste avant d’arriver sur ce plateau, nous croisons un isard que notre présence ne semble pas vraiment déranger…Caroline a bien failli rester avec lui mais a finalement rejoint le groupe.

Une autre surprise nous attendait au bout du plateau, sur le replat…IL EST LÀ, en chair et en os…Sylvain et Céline P n’en reviennent pas : « oui, c’est luuuuiiiiiiii ! » nous sommes au bon endroit, au bon moment : nous croisons la randonnée de  MARIANO, le célèbre concepteur du site « TopoPyrénées.com » : la photo s’impose, clic-clac Mariano est dans la boîte avec son compagnon montagnard et tout notre groupe. Je crois qu’il y avait plus d’étoiles dans les yeux de Cécile P que devant le Canyon d’Ordessa ????.

Mais tout a une fin et nous devons continuer notre marche vers la brèche de Roland qui est là, juste devant nous, nous narguant de sa très grande hauteur. Je me sens toute petite devant ce mur que nous allons franchir pour rejoindre le refuge.

La montée commence : certains la gravissent assez facilement, d’autres (dont moi) avec un peu plus de difficulté mais nos deux encadrants Sylvain et Pierre sont toujours là pour nous encourager et à force de petits pas et de volonté, nous arrivons à cet endroit de légende. Je n’avais vu cette brèche que de très loin et être entre ses 2 falaises majestueuses me donne comme un goût de victoire : trop fière d’être là !

L’arrivée de notre rando n’étant pas la brèche mais son refuge quelques 150 mètres plus bas, côté français, nous continuons. La descente est longue dans ce pierrier qui n’en finit pas. Mais vers 18h30 nous y sommes. Ce n’est pas le plus beau refuge que j’ai vu dans les Pyrénées, ce n’est pas non plus l’accueil le plus chaleureux que j’ai connu mais nous y étions et nous avons apprécié de nous retrouver autour d’une table pour échanger nos impressions et papoter sans penser aux dénivelés ou aux distances à parcourir.

Nuit très longue en ce qui me concerne : la fatigue ayant pris le dessus, couchée à 20h45 pour un réveil à 6h30.

Dimanche, redescente facile de 2h30 vers le parking du col des tentes… il fallait bien une balade tranquille pour se remettre des 2300 m de cumul de dénivelé de la veille et ses plus de 9h de marche.

Une fois arrivés aux véhicules, nous descendons au joli refuge de la grange de Holle pour y casser la croûte à l’ombre bienvenue d’un arbre… à nouveau il fait très chaud.

Nous nous quittons après ce moment convivial ravis et heureux d’avoir partager ces 2 jours ensemble, toujours dans la bonne humeur.

 

 

Ici, nos photos : https://photos.app.goo.gl/cWTWp7k25oaQbo2q9

Bonus : Ce lien vous menera vers le topo de Mariano dans lequel figure la photo de notre belle rencontre. Merci. --> https://www.topopyrenees.com/vire-escuzana-vire-tardiador-et-vire-des-fleurs-en-boucle-depuis-boucharo/







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